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Les bioagresseurs sont des organismes vivants qui peuvent ĂŞtre dommageables pour les cultures en place.
Ravageurs (oiseaux, insectes...), Adventices (Ray grass, Ambroisie, Datura...) ou agents phytopathogènes type champignons (Ergot), type maladies (Fusarioses, Rouilles...) Ils sont de véritables ennemis des cultures qui entraînent des pertes de récolte et des problèmes de qualité qui peuvent avoir un impact sur la santé humaine ou animale. Certains en effet sont responsables de toxines néfastes via la consommation des grains ou la production de pollens dispersés dans l'air que l'on respire.
Dans l’Aude, les professionnels de la filière grande culture ont compris l'importance de gérer ces nuisibles notamment dans un contexte de baisse du nombre de solutions pour lutter contre les bioagresseurs et le durcissement de la réglementation sur la commercialisation des productions. Début 2022, à l'initiative de la Chambre d'agriculture de l'Aude, s'est formé un groupe de travail composé de céréaliers, de techniciens de la Chambre d'agriculture, d'ingénieurs d'instituts techniques (ACTA, ARVALIS, Terres Inovia) ou de sociétés phytosanitaires, d'administrations (FEDON, FREDON, Académie Française Agriculture, SRAL) et dont le but est de travailler le sujet en recueillant les expériences et en faisant converger les expertises de chacun à la recherche de solutions. L'objectif de ce groupe de travail animé par la Chambre d'agriculture est de faire le point sur les pressions de chaque bioagresseur à prioriser, d'anticiper les impasses techniques et de réfléchir à des solutions préventives (si elles existent) et des moyens de lutte efficaces.
L'ambroisie à feuilles d'armoise et l'ambroisie trifide sont des plantes invasives originaires d'Amérique du Nord et capables de se développer rapidement dans de nombreux milieux remaniés par les activités humaines (parcelles agricoles, bords de route, chantiers, etc.…) ou en bords de rivières.
Leur pollen, émis en fin d'été (août-septembre), provoque de fortes réactions allergiques chez les personnes sensibles. Mais c’est également une menace pour l'agriculture à cause de son caractère très envahissant, pouvant entrainer des pertes de rendement sur les cultures d'été.
Compte tenu de ces enjeux, un arrêté national du ministère de la santé ainsi qu'un arrêté départemental ont été signés. Ils fixent les règles relatives aux bonnes pratiques de gestion et obligent les gestionnaires et exploitants à prévenir la pousse des plants d'ambroisies, et à détruire les plans avant leur floraison et leur grenaison.
L'ambroisie est une plante annuelle qui lève au printemps. En été sa croissance est très rapide et la floraison a lieu au mois d'août. C'est là que les fleurs mâles commencent à émettre le pollen.
L'ambroisie trouve des conditions privilégiées dans les cultures de printemps (même cycle végétatif) ; on l’observe aussi en interculture, en bordures (bandes enherbées et talus de routes), dans les jachères, les zones non cultivées.
D'un point de vue agronomique la lutte passe par la combinaison de plusieurs leviers : la rotation (intégrer 2 à 3 cultures d’hiver successives), le travail superficiel du sol (ne pas enfouir les graines car elles ont une très longue durée de vie). Sur cultures d’hiver : pratiquer le déchaumage des intercultures, ou des fauches/broyages répétés avant floraison et grenaison. Sur cultures de printemps : pratiquer des faux-semis et décaler les semis, effectuer des binages… En cas de faible infestation, l’arrachage des pieds avant floraison est de loin la solution la plus efficace. Des solutions chimiques en pré et post levée sont efficaces, notamment des jeunes ambroisies 6 feuilles maximum.
Compliqué notamment dans un contexte d'incertitude de maintien des solutions actuelles et de gestion des levées échelonnées.
L'ambroisie est aussi concernée par des problèmes de résistances aux herbicides d'où l'importance de combiner l'alternance des matières actives et des leviers agronomiques.
Des pratiques de pâturage d'animaux dans certaines parcelles sont à l'étude. Un travail collectif entre les exploitants agricoles, le département, les communes et les privés est à prévoir dans l'optique d'une gestion globale sur le territoire audois.
Le datura est une plante toxique adventice des cultures de la famille des solanacées qui pousse partout en France dans les parcelles de culture de printemps notamment le maïs. Il apprécie plus particulièrement les sols limoneux, argileux, acide et frais, avec une grande faculté d'adaptation.
Le datura est une plante annuelle de 30 cm à 2 m de haut, à odeur fétide et à racine pivotante.
Le datura est une plante toxique renfermant des alcaloïdes dérivés de l'atropine, dont la consommation peut entrainer des symptômes similaires à ceux d'une intoxication aiguë par l'atropine. Cela se manifeste par divers troubles périphériques ou centraux comme la dilatation de la pupille, de la tachycardie, de l’agitation, des hallucinations etc... De très petites quantités suffisent pour déclencher une intoxication. Ces symptômes nécessitent en général une hospitalisation.
La germination du datura s'étale du mois d'avril jusqu'à la fin de l'automne. Sa floraison a lieu l'été et la période de grenaison se situe au début de l'automne.
Le datura trouve des conditions privilégiées dans les sols profonds, dans les cultures de printemps d'autant plus si elles sont irriguées (maïs par exemple).
Du fait de ses levées très échelonnées, d'avril à septembre, le datura doit être géré tout au long de la culture. Il faut souvent combiner à des moyens de lutte prophylactiques et mécaniques, des solutions chimiques. La lutte préventive consiste à mettre en place une rotation avec un maximum de cultures d'hiver. Les faux semis sont peu efficaces en revanche le nettoyage des engins agricoles (récolte et travail du sol) limite la dissémination des graines.
En culture, le labour a peu d'intérêt. Le désherbage mécanique : houe rotative et bineuse renouvelée fréquemment, limite le développement de la plante.
L'arrachage manuel des premiers pieds sur une parcelle nouvellement infestée s'avère très efficace. Le port de gants est fortement recommandé du fait de la toxicité de la plante.
Le désherbage chimique est souvent efficace et robuste, cela reste encore la meilleure méthode de lutte.
Toujours dans un contexte de réduction des solutions avec les produits phytosanitaires, on risque d'avoir des impasses notamment sur les levées tardives. Ces levées tardives ne sont pas contrôlées par le désherbage mécanique. De ce fait on s'attend à une augmentation des populations de datura.
La ou les fusarioses des céréales est une maladie causée par un complexe d'espèces de champignons appartenant aux genres Fusarium et Microdochium. La fusariose affecte à la fois le rendement (destruction de grain en formation) et la qualité des grains (par la production de toxines).
Il existe une multitude de champignons qui peuvent attaquer les épis des blés. Le plus fréquent est Fusarium graminearum. Ce champignon, en s'installant dans l'épi, produit une toxine que l'on peut ensuite retrouver jusque dans le produit fini. Cette toxine est réglementée car, une fois ingérée, elle est toxique pour l'homme et les animaux. Dans les cas graves elle provoque des problèmes gastriques de type diarrhée et vomissements et peut mener à un déficit du système immunitaire sur le long terme. Il existe des normes de commercialisation qui plafonnent le taux de toxines afin d'éviter les intoxications.
Pour se développer, les champignons ont besoin d'humidité et d'une douceur relative. Si certains d'entre eux ont besoin de fraîcheur, Fusarium graminearum a besoin de douceur. De fait, le climat audois peut devenir favorable au développement de ce champignon si des pluies sont présentes au moment de la floraison des blés. Cela n'est pas le cas tous les ans, mais le dérèglement climatique a tendance à augmenter le risque de pluie orageuse pendant cette période.
L'observation se fait principalement sur les épis de céréales. En tendance générale, les complexes de fusariose présentent les symptômes suivants :
La prévention de la fusariose des céréales se raisonne avant l'implantation de la céréale et tout au long de l'itinéraire cultural. Les leviers agronomiques à mettre en place sont la gestion des résidus du précédent, le choix de l'espèce, le choix de la variété et le travail du sol.
La lutte chimique passe par l'utilisation de fongicides dont l'efficacité dépend de la nature des champignons responsables de la fusariose. Les produits ont une efficacité préventive et incomplète. Pour une dominante Fusarium graminearum, le positionnement du traitement au début de l'apparition des premières étamines est essentiel pour une meilleure efficacité - avec une efficacité maximum de 60% même si le traitement est bien positionné.
Pour une dominante Microdochium spp., dont la population actuelle présente des résistances à différentes molécules, le nombre de solutions est très restreint.
La protection chimique contre la fusariose dépend exclusivement d'une famille de matière active : les triazoles. L'utilisation de cette famille est de plus en plus contrainte, laissant planer une incertitude sur la protection chimique des épis dans les années à venir. Dans l'avenir, on comptera essentiellement sur les leviers agronomiques qui permettront de lutter contre les fusarioses. En particulier sur le choix variétal et le choix d'espèces qui ont une tolérance à la fusariose plus ou moins importante. Aujourd'hui, le blé dur est plus sensible que le blé tendre, qui est plus sensible que l'orge. La recherche est très active sur ce sujet, que ce soit pour améliorer la tolérance des plantes aux champignons, pour trouver des solutions chimiques nouvelles et pour développer des produits de biocontrôle, très peu efficaces aujourd'hui.
L'ergot est un champignon qui peut contaminer l'ensemble des céréales à paille pour se développer et se propager. Le raygrass comme les céréales est un vecteur important de développement de ce champignon. Le raygrass est souvent impliqué dans la propagation de l'ergot puisque sa floraison coïncide bien avec les contaminations du champignon. C'est souvent par le raygrass que la maladie de l'ergot rentre dans les parcelles, lutter contre le raygrass c'est donc lutter contre l'ergot.
L'ergot produit des alcaloïdes qui ont un effet fort sur la santé. Leurs effets vasoconstricteurs peuvent à forte dose stopper l'alimentation correcte des parties du corps pouvant aboutir dans les cas les plus graves à des nécroses irréversibles des tissus. C'est pour cette raison que les sclérotes, ainsi que les alcaloïdes sont règlementés afin d'éviter ces effets négatifs. Les alcaloïdes ayant de forts effets à faible dose, les seuils sont très bas et cela nécessite un contrôle très strict au champ, le fait de contrôler difficilement le raygrass rend la tâche plus difficile.
Le ray grass est une adventice qui lève essentiellement à l'automne souvent en même temps que les cultures d'hiver. L'ergot lui s'observe tardivement fin de printemps, après floraison, quand les grains se forment sur le ray grass et que le grain est remplacé par un sclérote. Le grain est charbonneux ou marron et sort de l'épi. Les conditions favorables pour le raygrass et l'ergot correspondent à un printemps assez humide avec des températures douces par la suite.
Il n'existe pas de moyens de lutte directe sur l'ergot. Les seules solutions sont la mise en œuvre de tous les leviers pour éviter sa propagation. Il faut donc lutter contre toutes les graminées de la parcelle (ray grass principalement) et éviter de ressemer des graines contaminées.
Pour lutter contre le ray grass, il faut mettre en place des leviers agronomiques (travail du sol, allongement de la rotation) et s'ils sont insuffisants lutter chimiquement avec un herbicide sélectif de la culture et efficace.
Compliqué, compte-tenu de la recrudescence de ce champignon qui avait quasiement disparu, car le raygrass est souvent résistant aux molécules actuelles. Le mauvais contrôle du raygrass augmente le risque de développement de l'ergot. Les seuils réglementaires diminuent et vont demander une quasi-absence d'ergot. L'équation ne sera pas facile à résoudre et nécessitera une adaptation forte des acteurs par l'innovation et l'agronomie dont la rotation.
1 jour(s)
Pas de participation pour les contributeurs VIVEA. Autres publics, voir dispositions financières dans les conditions générales de vente.
0.5 jour(s)
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